Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog qui vous permettra de suivre mes pérégrinations autant que faire se pourra, selon mes possibilités de connexion en chemin et du temps que j'aurai à y consacrer.

Bonne visite !

Corinne

lundi 22 septembre 2014

Bilan de la quatrième semaine

Nous sommes pressés d'arriver en Gironde et marchons sans relâche pour rejoindre la famille le plus tôt possible. Nous devons, à notre arrivée, aller voir une petite roulotte pour repartir tous ensemble.
Mais malgré tout, nous sommes fatigués et aimerions  nous reposer ; surtout Jean-Maurice qui se lasse de la marche continuelle, je le comprends. De plus, nous sommes harassés par le soleil brûlant de ce mois de septembre ! Nous en profiterons bientôt pour nous poser quelques jours, nous l'aurons bien mérité, surtout JM du haut de ses 10 ans qui a marché près de 450 km en moins d'un mois. Il a de quoi être fier de lui !

A Saintes, nous rencontrons quelques difficultés techniques sur le sentier balisé : des passages délicats entre des arbres poussés trop près les uns des autres. Nous avons été obligés d'enlever les sacoches pour faire passer Ugo, qui a vu son bât chargé se renverser quelques minutes plus tard !

Nous avons déchargé Ugo de ses sacoches pour le faire passer entre les arbres !


Le bât renversé à cause d'un sentier non adapté au passage des ânes !


Le premier escalier qu'Ugo a descendu sans problèmes !

Bivouac dans des arènes gallo-romaines (Thénac, 17), de bonnes vibrations nous ont accompagnés toutes la nuit. 

Présentation d'Ugo aux enfants d'une garderie, à St Genis de Saintonge (17).

Des calins à n'en plus finir avec un ânon croisé sur notre chemin !

Bilan de la troisième semaine

Elle est un peu tristounette cette semaine, sans mes petits qui me manquent. Le voyage est tellement différent sans eux, plus de chansons en route, plus autant de rires et de bêtises ! Il est devenu plus studieux du coup ! Nous faisons plus d'école en marchant : on révise les tables et faisons encore et toujours de la conjugaison, le point faible de J-M étant le français.

Ecole d'un soir, près d'un lavoir, pendant que Maman monte la tente.




Ugo a baissé son rythme de moitié ! Le premier jour que nous avons repris la route sans Catherine  et Alféda, nous faisions du 2 km/h, alors qu'avant il faisait en moyenne 4 ou 5 kilomètres en une heure. Est-ce le fait de ne plus porter d'enfants sur son dos et de ne plus tirer de remorque ? Est-ce parce qu'il a plus de poids sur le bât ou est-ce la lassitude ou la fatigue ? Un peu de tout cela je pense ...





Nous sommes passés au statut de pélerin durant ces 7 jours : nous ne sommes plus de simples voyageurs, le regard des gens est quelque peu différent, ayant l'habitude de voir passer des marcheurs devant chez eux. D'ailleurs, qui dit pélerin dit bourdon ! Jean-Maurice s'est attelé à un nouveau travail : se fabriquer un beau bâton de pélerin (bourdon) qu'il est fier d'arborer en toutes circonstances !

 Une fontaine pour pélerins dans un jardin privé, quelle bonne surprise !


JM fabrique son bourdon à l'aide de son couteau suisse


Cette semaine, nous avons dormi sur des terrains communaux et non chez des particuliers, envie de changer ! Sauf à St Jean d'Angely où une dame nous a prêté son jardin car la commune ne voulait pas de mon âne sur son territoire, prétextant que ce n'était pas hygiénique ...

Merci à Bernadette, sa nièce et Marie-Noëlle !
Côté propreté, je nettoie le crottin d'Ugo quand je pars, bien entendu, sauf s'il sera utile par la suite pour le jardinage, dans ce cas, je le laisse, en accord avec les propriétaires.

Nous avons progressé sur l'échelle de la confiance avec notre âne, il marche maintenant librement, sans être tenu à la longe. Il peut ainsi choisir le revêtement sur lequel il marche, souvent les bas-côtés herbeux pour soulager ses pieds qui sont un peu abîmés par près de 400 km de marche.


Ugo marchant librement ...


Nous sommes fiers d'avoir foulé notre 4ème département : La Charente-Maritime.

A Paizay-le-Chapt (79), nous avons eu la surprise, pour la première fois, de trouver des toilettes sèches sur une place communale, où nous avons planté la tente. C'est ici qu'un voisin rwandais nous a gentiment proposé de mettre Ugo dans son jardin plein de bonne herbe pour lui. Il m'a aussi raconté une histoire de son pays avec un âne ! J'ai été transportée par la culture de la transmission orale grâce à sa façon de conter. Quelle belle transmission, merci Edouard !

Aux Eglises d'Argenteuil (17), nous avons profité d'avoir bivouaqué près d'une école primaire pour présenter Ugo, bâté et sur le départ, aux élèves impressionnés.

Les personnes que nous avons rencontrées sont toujours aussi généreuses, nous ne comptons plus le nombre de paquets de bananes, de boîtes de biscuits et autres pots de confiture maison offerts en route !

Un accident à déplorer durant cette troisième semaine : Jean-Maurice s'est pris un coup de sabot dans le nez ... il a saigné du nez pendant plusieurs jours. Il a compris qu'on ne devait pas l'embêter en vérifiant ses pieds après une journée de marche ! Dorénavant il attendra le lendemain matin pour le faire.

mardi 16 septembre 2014

Bilan de la deuxième semaine

Cette deuxième semaine a été placée sous le signe de la remorque ! Crevaisons à répétition (jusqu'à 3 dans une même journée !), le système d'attelage qui montrait de plus en plus de signes de faiblesse et le lendemain de faire changer les roues et les chambres à air, celui-ci casse ! 2 semaines auront suffit à mettre à l'épreuve définitive la remorque.
Encore une crevaison ! 500 mètres après notre départ ...


La fin d'une belle aventure avec la remorque ...


Avant qu'elle ne casse, je songeais déjà à en changer. Je pressentais qu'elle ne tiendrais pas longtemps, et surtout ... elle nous faisait perdre trop de temps de réparations tous les jours. A la place, une petite roulotte serait l'idéal pour l'hiver. Affaire à suivre ...

Sans portage pour les petits, je ne peux continuer à les intégrer au voyage. Je ne repartirai donc qu'avec Jean-Maurice et Ugo jusqu'en Gironde où je trouverai une solution pour reprendre tous ensemble. Je pense pouvoir augmenter notre rythme et ainsi régler le problème au plus vite. J'ai délesté les bagages des affaires d'Alféda et Catherine, de la pompe et les rustines (!!!), d'un sac de couchage etc. pour nous permettre de tout caser sur le dos d'Ugo, y compris l'électrificateur et les piquets, qui se trouvaient sur la remorque.

Notre nouveau chargement

Durant cette deuxième semaine nous avons été fiers de compter notre troisième département foulé de nos pas : l'Indre-et-Loire, notre département de départ ; la Vienne, que nous avons traversée ; et nous voici maintenant dans les Deux-Sèvres.

Les enfants se sont bien adaptés à leur nouveau mode de vie. A aucun moment ils n'ont réclamé leurs jouets restés chez nous, leur lit ou leur maison. Les enfants s'entendent bien, petits et grands trouvent leur place. J-M raconte des histoires aux petits pendant la marche, nous chantons, comptons, conjuguons ... Alféda se retrouve tout à fait encadré par la marche d'Ugo, haut perché sur le bât, ce qui l'apaise et répond à ses besoins spéciaux. Catherine, quant à elle, dans la remorque, s'est souvent endormie quelques minutes, ce qui lui permettait de récupérer un réveil un peu trop matinal parfois.

Côté accueil, nous avons toujours été très bien accueillis par les habitants, sauf ... par un agriculteur, encore ... !  Ils ont une méfiance à notre égard bien dommageable. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent à s'ouvrir à d'autres horizons.

Un merci spécial à la famille de Rom (79), qui nous a couverts de cadeaux : nourriture et billet ! Ce dernier nous a servi à payer le camping pour deux nuits , suite à notre accident de remorque.



jeudi 4 septembre 2014

Bilan de la première semaine

Notre rythme est bien pris, j'ai l'impression d'être partie depuis des mois. Les premiers jours, pas de photos, pas d'écrits, j'avais besoin de m'imprégner des premières sensations, de vivre pleinement les premiers moments et notre organisation qui se dessinait au fil des heures et des jours. En plus de cela, aucun moment de répit avant aujourd'hui, pas le temps d'écrire, de lire ou de téléphoner. Mes jours sont très remplis, ils comptent :

  • environ 5 heures de montage et démontage du campement (qui inclut dans le désordre pose et dépose de la clôture, aller chercher de l'eau, laver le linge, montage de la tente, préparation du repas, vaisselle etc.)
  • 3 heures de marche en moyenne, sans compter les poses éventuelles
  • 1 heure de réparations diverses et variées (tente, bât, remorque)
Mes muscles se renforcent progressivement, je fais beaucoup de travail physique (je ne parle pas de la marche, qui n'en ai pas) et suis fatiguée à ce niveau-là. Je ne sais pas si je pourrai tenir longtemps ou si je vais m'habituer. Il faudrait que je trouve un compagnon de voyage pour m'aider. Bâter et débâter Ugo sont physiquement éprouvants pour moi. J'ai déjà allégé presque de moitié mon chargement car je m'épuisais à soulever les sacoches plusieurs fois par jour et les transporter du lieu de débâtage à la tente. 

Au bout de 8 jours de marche quotidienne, j'ai décidé de faire une pose aujourd'hui pour goûter à un autre rythme, moins physique et reposer Jean-Maurice et Ugo. J'ai pu faire une sieste , ce qui ne m'étais pas arrivé depuis des lustres ! Je dois souligner que mon sommeil n'est pas profond : je veille à ce que les enfants n'aient pas trop chaud ou trop froid, qu'Ugo soit toujours près de nous etc.

Cette semaine fut si intense que j'ose dire qu'il nous est, à peu de choses près, arrivé en une semaine ce qui peut arriver à un voyageur en une année ! Nous sommes maintenant parés à tous les aléas d'un tel voyage : la remorque qui casse, chemin impraticable (à dételer la remorque 10 fois dans une journée !), Ugo qui fugue dans la nuit ... bref, ce fut vraiment intense ! Et c'est le jeu du voyage !

Un exemple de chemin impraticable

Un arbre en travers du chemin !


L'état des chaussures d'Alféda !

Les miennes !

Et un pneu crevé !

Soudure cassée, ressoudée par un pro : c'est lui qui a fabriqué la soucoupe volante de la soupe aux choux ! On peut faire de drôles de rencontres en voyage !

Réparation de fortune du système d'attelage, en attendant mieux ...

Côté accueil, nous avons été très bien accueillis, choyés par certains, nous offrant douche et couvert et même potager à disposition ! Nous ne sommes mal tombés qu'une seule fois, chez un agriculteur aigri par son sort, je pense ...

 La vie des enfants en voyage : pèle-mêle de photos

Arrêt dans chèvrerie

Des copains d'un soir



dessert de mûres



cabane dans une bambouseraie

Des bidons et une balle et c'est parti pour un nouveau jeu !

Dans le potager d'un couple charmant

Séance école