Trois jours après que nous soyons
repartis, nous nous sommes déjà bien remis « dans le bain ». Notre
rythme s’est naturellement remis au diapason de notre voyage, à la différence
près que le soleil se couche plus tôt et se lève plus tard. Extinction des feux
naturelle à 20h et éclairage solaire de la chambre à 8h soit près de 12 heures
dans la tente et dans le noir !
Ugo se laisse harnacher et atteler
sans difficultés, lui qui n’était jamais sorti de son près avant que j’en fasse
l’acquisition (c’est-à-dire deux mois avant notre départ) se retrouve en
quelques mois expert en bâtage et attelage !
Comme depuis le début du voyage,
chaque jour est un nouveau terrain de jeux pour les enfants. Notre première
étape après notre deuxième départ fût Etauliers (33) où nous avons été
accueillis par la commune au niveau des garages des employés municipaux, où se
trouvait une montagne de sable, les enfants n’auraient pas rêvé mieux !
Tour à tour Catherine et Alféda
montent sur le dos d’Ugo quand la route n’est pas trop dangereuse. Ils aiment
beaucoup s’y retrouver, ce qui leur procure apaisement. Les enfants qui étaient
jusque-là, l’un juché sur le bât, l’autre dans la petite remorque et le dernier
à pieds, se retrouvent désormais ensemble dans la carriole ce qui engendre
parfois des conflits ! Catherine et son arme infaillible, j’ai nommé son
cri, sait se faire entendre !
Première grande aventure pour
Ugo : il a pris le bac ! Nous avons traversé la Gironde par bateau,
modifiant mon idée de départ qui était de traverser la Dordogne et de longer le
canal de la Garonne puis du Midi. Nous partons direction l’Espagne, non plus
l’Italie comme j’avais imaginé. Nous pourrons toujours y aller par bateau plus
tard. Notre âne n’a pas vraiment apprécié cette traversée, il avait très peur
et malgré le fait que je le rassurais il n’était pas tranquille. Les enfants,
eux, étaient ravis de profiter de ce moment !
Durant ce mois d’octobre, nous
avons traversé le Médoc et une partie des Landes par la côte Atlantique. J’ai
fait une grosse erreur en choisissant cet itinéraire, qui me semblait au départ
attrayant car je voulais me rapprocher de l’Océan. En fait, j’aurais dû un peu
plus étudier la carte ! Que des grands axes avec beaucoup de circulation
(et des conducteurs peu patients), peu de villages par endroits, et par-dessus
le marché des habitants et des communes méfiants et peu accueillants à part
trois ou quatre ! Le résultat fût simple : camping sauvage presque tous
les soirs, tantôt dans la forêt, tantôt
dans un pré ou le long des pistes cyclables. La gestion de l’eau était différente du début
du voyage, ne traversant pas de villages tous les jours. Heureusement que nous
avions la carriole et 6 bidons pour faire notre réserve ! La spontanéité
des gens a disparue, plus de générosité en Gironde mais plutôt de l’égoïsme,
sentiment que j’avais déjà perçu depuis longtemps par ailleurs dans ce
département mais il s’est avéré encore plus parlant pendant le voyage ! Je
le partagerai par la suite avec d’autres voyageurs rencontrés sur ma route, eux
aussi ont eu des mésaventures en Gironde ! Ma conclusion est simple, après
avoir traversé 6 départements au rythme de 4 km à l’heure (ayant donc le temps
de m’imprégner de l’environnement, des mentalités, coutumes et autres
caractéristiques du lieu), j’en viens à penser que plus le département est
riche (et donc ses habitants), plus les gens sont fermés, méfiants et égoïstes,
au contraire plus le département est « pauvre » et ses habitants simples
plus le contact est facile et agréable !
Quelques photos des accueils et rencontres :
Accueil dans un centre équestre à Moulis-en-Médoc, avec un copain en prime ! Nous en profitons pour faire des crêpes et passons la nuit entre quatre murs !
Accueil à Castelnau-de-Médoc chez
Philippe et Carole : nous avons été choyés avec le gîte et le couvert et
un petit déjeuner délicieux :
Chez Elian et Monique à Biscarosse
(40), rencontrés grâce au réseau de la
route des SEL (Système d’Echange Local) auquel j’appartiens. Nous avons planté
notre tente dans leur jardin et les enfants ont profité de la chambre d’enfants
avec plein de jouets !
Les nouveaux terrains de jeux des enfants :
Le long d’une piste forestière, un
de mes bivouacs préférés, à la lisière des pins, un grand espace au milieu de
nulle part … Les enfants ont participé au montage et démontage de la clôture …
Marcher sur les pistes forestières
ou le long des bois, c’est l’occasion pour les garçons de grimper sur les
montagnes de grumes :
A Blagon (33) nous avons posé notre tente
sur une aire de jeux, les enfants se sont bien défoulés avec leur simple petite
balle de mousse que nous avons dans nos bagages !
La plage … sur le bassin
d’Arcachon, à Lanton
La dune du Pyla ...
Baignade, séance de surf et foot pour
les enfants à Mimizan (40), le 31 octobre !!!
Jean-Mo aime toujours autant
travailler le bois qu’il ramasse au gré de notre marche : avec son couteau
suisse, il scie, taille, coupe, affine, sculpte, troue … et fabrique des
couteaux, des arcs et des flèches entre autres.
Côté repas :
Il
nous est arrivé, parfois, de ne pas trouver d’herbe pour Ugo le soir (surtout
sur la côte), voici ce à quoi il a eu droit à la place :
Heureusement qu’un maraîcher nous
avait donné ceci un soir où nous cherchions à poser notre tente :
Le contraire ressemble à
ceci :
Ici, à Ste-Eulalie-en-Born (40),
alors que nous goûtons à la spécialité locale, le pastis landais (une
excellente brioche, soit dit en passant), Ugo le coquin veut que nous
partagions avec lui !
Mais il n’y a pas qu’Ugo qui
mange ! Alféda alimente le feu pour faire cuire des pâtes :
Une glace au port du Teich en
guise de goûter pour nous rafraichir … suivie de tartelettes aux fruits et jus
d’orange maison offerts par Marie-Dominique, journaliste du Sud-Ouest !
Séance crêpes !
Petit déjeuner pâtes à la sauce
tomate ! Plus rien d’autre en réserve et pas de commerces en vue … Les
enfants ont adoré !
Les visites :
Nous avons profité de notre
passage à Biscarrosse, capitale de l’hydravion, pour visiter le musée qui lui
est dédié. Les enfants ont pu découvrir l’histoire de l’hydravion, les premiers
prototypes etc. Ils sont fiers de poser, chacun, devant leur préféré :
Du 25 octobre au 7 novembre nous
nous sommes arrêtés à Mimizan (40) pour faire du wwoofing (travail dans une
ferme bio contre le gîte et le couvert). Cette période fera l’objet d’un
nouveau « post » un peu plus tard … Merci pour votre
patience !
Corinne