Durant notre voyage, Bénico est arrivé au bon moment. C’est
tout à fait ce que je recherchais comme expérience pour les enfants. Dès que je
suis arrivée, un jour du mois d'octobre, j’ai tout de suite su que j’étais au bon endroit.
Mais qui est Bénico ? C’est quoi ? C’est où ?
Je ne saurais vous répondre en deux mots. Il s’agit d’abord de deux cousins :
Béni (Benjamin) et Nico (Nicolas). Mais c’est aussi un lieu, à Mimizan, une
entreprise de maraichage bio, une ambiance, du partage, du passage, des gens, des
voyageurs, un campement, une communauté, des feux de camp, de la musique, des
rires, des échanges, des enfants, la pluie, le soleil, le froid, des pannes
d’electricité, la vaisselle dans la rivière (parfois !), la salle de bains
dehors (toujours !), mais … qu’est-ce qu’on est bien à Bénico land !
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on joue de la musique ... |
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on s'la coule douce ... |
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la salle de bains |
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J’ai oublié, Bénico c’est aussi : Rustine, la
« cochonne » qui renverse la poubelle, les poules en liberté qui
mange dans nos assiettes ou dans les plats oubliés et Bambou, le poney, qui n’aime
pas la cloture d’Ugo et lui montre comment en sortir !
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Rustine |
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Les poules libres et notre caravane en fond ... |
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Bambou et Ugo |
Chez Bénico on fait la cuisine dehors, on mange à l’air
libre et on fait la vaisselle sous les gouttières quand il pleut.
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un repas convivial parmis tant d'autres ! |
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Il est l'heure de se mettre à table ! |
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C'est l'heure de débaucher ! |
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L'anniversaire de JM le 26 novembre, 11 ans ! |
Ici, quand le repas est prêt, on sonne l'heure du repas comme ça, pour
être entendu à l'autre bout des champs ! Les enfants sont très forts,
ils ont plus de souffle que moi !
Il ne faut pas avoir peur de la saleté chez Bénico, ni de la
crasse.
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La propreté des enfants ... |
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Teint couleur sable ! |
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Alféda qui joue sur les tas de compost, on ne peut faire plus sale ! |
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Quand il fait froid, on ne se lave pas tous les jours. Une douche par
semaine est une moyenne. Je vous vois d’ici avec vos grands yeux ébahis !
On économise le linge à laver, à la main bien sûr, je porte le même pantalon
pendant plus de deux semaines. Les petits portent un pantalon un jour sur deux,
le temps que le premier sèche de sa boue, ils mettent le deuxième et vis versa
le jour suivant. Au bout d’une semaine et demi, les pantalons sont raides comme
des baguettes de tambour ! Mais … qu’est-ce qu’ils s’éclatent chez
Bénico !
Si vous voulez vivre dans l’essentiel de la vie, allez chez
Bénico, vous n’en ressortirez que grandis ! L’argent, le confort, le
superflu et j’en passe ne sont là que pour vous mentir. L’argent ne peut
acheter le bonheur, le bien-être et l’épanouissement. J’en ai refait
l’expérience il y a peu. Laissez-moi vous raconter …
Alors que nous venions de passer quelques semaines chez
Bénico, en novembre, le froid devant arriver théoriquement, je me posai la
question de rester ou de partir faire du wwoofing dans une autre ferme à
quelques 20 km de là. Le manque de confort pour l’hiver me faisait pencher pour
un départ vers d’autres horizons plus douillets même si une petite voix
intérieure me dictait de rester chez Bénico, car les enfants si épanouissaient
totalement. Oui, c’est une véritable école en plus de ça, Bénico ! La
décision fût très longue à prendre, pesant le pour et le contre dans ma tête, à
longueur de journée : confort ou épanouissement des enfants, il fallait
choisir ! En fait, je savais ce que je perdais sans savoir ce que j’allais
trouver, à part une maison chauffée et non une caravane, comme à Mimizan. Nous
n’avions que 20 km à faire, au pire, en une journée nous pouvions revenir chez
Béni et Nico. Décision fût donc prise de reprendre la route pour une journée de
marche avec Ugo, notre âne fidèle. Un vendredi … et le vendredi suivant,
devinez quoi ? Retour à la case départ ! Nous avions effectivement
trouvé tout le confort d’une maison : chauffage, lave linge, douche et
salle de bains, salle de ping pong, ordinateur, wifi, bibliothèque fournie …
bref, ce que nous n’avions pas chez Bénico. Mais ça ne fait pas tout, loin de
là … C’était un endroit mort, sans vie, avec des gens tristes, sérieux, trop
sérieux, absents, les enfants étaient mal vus, il n’y avait aucune
communication (très difficile !) … nous nous sentions très mal à l’aise
les enfants et moi.
Entre le confort matériel et la chaleur humaine, j’ai
définitivement choisi ! Et croyez-moi, je ne regrette absolument
pas !
Bravo Béni et Nico pour ce que vous faites, continuez dans
cette voie et merci surtout ! Grâce à vous, Jean-Mo a mis un pied dans le
monde des adultes, tout en en gardant un dans l’enfance. Vous faites pousser la
graine qui germait déjà en lui, je veux parler de celle du travail de la terre.
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Toujours prêt pour conduire les tracteurs ! |
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Les petits, quant à eux, vivent tout simplement !
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Alféda qui bricole à l'atelier extérieur |
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Les plantations de Cath et Alféda, des petits arbres. |
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Le crapaud de Cath, son animal de compagnie d'un jour ! |
Bon c’est pas tout mais … j’ai du travail qui m’attend chez
Bénico, planter des salades, faire le marché, nettoyer le magasin, désherber,
cueillir … au lieu de trainer sur Internet !
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Cueillette de radis pour le marché |
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Alféda range les cueillettes dans les cagettes |
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Jean-Mo conduit le tracteur avec Béni ! |
Et puissiez-vous, vous aussi, travailler dans la bonne
humeur, comme ici, c’est une des choses primordiales dans la vie ! Faire
ce qu’on aime, avec des gens chaleureux et dans une ambiance sereine !
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Petite virée à la plage en chantant ! |